Article paru dans La Nouvelle République

Publié le par defendrelacommunale

13 mars 2011

 

 

Fermetures de classes à la prochaine rentrée « L'inspectrice se défile ! »

Publié le samedi 15 janvier 2011 à 11H00

Des élus remontés après l'inspectrice d'académie

Des élus remontés après l'inspectrice d'académie

DÉÇUS et remontés. Michèle Fuselier, présidente de la CCRCT (Communauté de communes de la région castelle), Jacques Krabal, maire de Château-Thierry et conseiller général du canton, Roberte Lajeunesse, maire de Chierry et présidente des maires du canton, sans citer tous les autres élus du secteur, l'étaient sacrément mardi soir. Ils avaient sollicité l'inspectrice d'académie, Catherine Benoît-Mervan, à venir évoquer les prochaines fermetures de classes à la rentrée 2011-2012 et à mener une réflexion sur l'avenir de la géographie scolaire sur le territoire, mais elle n'est pas venue. Courtoise, la dame avait prévenu la présidente de la CCRCT, la veille.
Pourquoi ce revirement ? Nous avons bien tenté de le savoir, mais l'inspectrice dit ne pas avoir de compte à rendre aux journalistes sur son emploi du temps. Du côté de la communauté de communes, les discours prononcés ici et là, lors des vœux de certains maires, ne seraient pas innocents à l'annulation de son rendez-vous.
« L'inspectrice ne voulait pas être vilipendée lors d'une réunion publique, résume Michèle Fuselier . Elle nous a dit : travaillez d'abord, on se verra après ! »
Pour Jacques Krabal, pas de doute : « L'inspectrice se défile ! Elle a eu complètement tort de ne pas venir, c'était l'occasion de faire un démenti sur les chiffres qui circulent (ndlr : 145 suppressions de postes sont annoncées sur l'Aisne) ». L'élu renchérit : « Il ne s'agit pas de réfléchir sur un projet, mais de se battre pour maintenir les écoles ouvertes sur le territoire ! Mobilisons-nous contre ces suppressions de moyens; destinés à faire reculer les déficits de l'Education nationale ! »
Christian Mahieux, maire de Nogentel se demande que vont faire les parents, si les classes disparaissent : « C'est la voie royale vers l'enseignement privé ! »
Inquiétudes
Pour Etienne Haÿ, d'Epaux-Bézu, « la fermeture d'une classe entraîne souvent d'autres fermetures. C'est la mort annoncé d'un village. On met alors les enfants sur les routes, on impose la cantine à des ménages qui n'en n'ont pas forcément les moyens. La question derrière tout ça est au final : que veut-on comme ruralité ? » Selon Maguy Tétard, élue de Chierry : « On supprime des postes et après on compte ! L'Inspection fait tout à l'envers ! » Quand Gérard Pellamati, élu de Gland, demande à ce que l'Education nationale « rembourse les investissements réalisés pour rénover des classes, ouvrir une cantine... Notre école est fermée depuis 2005, mais on rembourse encore jusqu'en 2013 ! »
Pascal Froidefond, parent d'élève à l'école de Chierry, ne comprend pas non plus : « On a une école qui fonctionne bien, avec de bons résultats, pourquoi vouloir tout bouleverser ? On est scandalisés ! »
A l'issue, les élus ont décidé de rédiger un courrier à Mme Benoît-Mervan. Pour lui demander quelle logique prévaut derrière ces funestes projets. Des motions vont être rédigées dans les mairies concernées. Pétitions et actions ont aussi été envisagées. Les élus entrent en résistance.
Frédérique PETRE

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