Article paru dans Sud Ouest mardi 7 juin

Publié le par defendrelacommunale

Barbezieux Saint-Hilaire

Les membres du collectif toujours aussi inquiets

Les délégués des 3B ont voté la dissolution des syndicats à vocation scolaire. Pétition à l'appui, le collectif de parents, enseignants et personnels s'y oppose.

 Séverine Gallais, porte-parole du collectif, attend beaucoup de la rencontre du 16 juin. Photo M. Boutin
Séverine Gallais, porte-parole du collectif, attend beaucoup de la rencontre du 16 juin. Photo M. Boutin
Les élus de la Communauté de communes des 3B, rappelons-le, ont voté le 28 avril, (moins quatre voix), la dissolution des six Sivos (Syndicats intercommunaux à vocation scolaire). Et ce, en même temps que le périmètre de la future Communauté de communes, les 4 B, qui englobera des communes du Blanzacais.

Une décision qui sous-entend la prise de compétence scolaire pour l'ensemble du territoire et à laquelle les parents, enseignants, personnels d'écoles, n'ont pas encore été associés.

De fait, ces derniers, avec d'autres citoyens, actifs ou retraités, ont constitué un collectif pour essayer d'obtenir officiellement des informations et ouvrir des discussions. Leur crainte : que les élus des communes, dans la précipitation et dans l'ignorance, aient voté, sans même savoir les conséquences de leur engagement.

« On ne comprend pas »

« On dirait que tout doit s'accélérer pour ne pas laisser le temps aux gens de comprendre. » Séverine Gallais, porte-parole du collectif, dénonce l'attitude des élus : « Ils continuent à forcer le passage. On fait passer la compétence scolaire dans un tout, alors qu'on devrait, tous ensemble, passer beaucoup plus de temps à réfléchir. »

Mais ce que cette mère de cinq enfants a du mal à admettre : « C'est que la CdC des 3B calque son futur fonctionnement sur celui de Blanzac alors que la compétence scolaire n'a été prise que pour deux écoles maternelles. Ce n'est pas du tout représentatif. Il n'y a aucune obligation en fait. »

De l'avis unanime des membres du collectif : « Nous avons la chance d'avoir des écoles en milieu rural qui fonctionnent très bien. C'est inimaginable qu'on s'en débarrasse comme ça. C'est la vie et l'avenir des enfants. C'est la vie de la commune. Comment les élus peuvent-ils prendre de telles décisions sans rien savoir ? »

Et ce qui horripile le groupe, c'est la manière qu'ont les élus de prendre des décisions à mains levées : « Comment se fait-il qu'il n'y ait pas de vote à bulletin secret ? On sait que quatre élus seulement ont osé s'opposer à la décision. Ils passent pour des dissidents. » Séverine Gallais prône une liberté d'expression : « Je crains sans cela des pressions et des lobbies. Il en est toujours qui ont rendu des services et les gens redevables n'osent pas s'exprimer. Ils sont gênés. Cela se voit trop en votant. Nous demandons aux élus de voter à bulletin secret. C'est le respect de la démocratie. Nous nous posons une autre question : comment se fait-il que les enseignants qui nous soutiennent, à de rares exceptions, le font en tant que parents, et non en tant q'enseignants ? » De quoi méditer en effet.

 

Rassemblement le 16 juin
 

Séverine Gallais et les membres du collectif ne se font pas d'illusion : « La campagne à notre sujet a été bien faite. On nous dit ouvertement qu'on se mêle de ce qui ne nous regarde pas. Nous ne sommes pourtant pas rétrogrades. Nous sommes engagés, attachés aux valeurs de l'enseignement. Nous sommes inquiets pour l'avenir de nos écoles que nous voulons faire avancer. »

« Nous avons écrit aux élus pour les alerter. Nous avons réalisé des panneaux d'information que nous utilisons sur les manifestations locales. Le 16 juin à la salle des fêtes de Condéon, à 20 h 30, nous organisons une grande réunion publique pour débattre de tout cela. Nous avons invité Maurice Marteau. »

Vice-président du collectif pour la promotion et la défense de l'école publique de proximité et président du collectif de défense et promotion de l'école communale en Charente, Maurice Marteau constate l'échec gouvernemental de la mise en place des établissements publics d'enseignement primaire qui pourrait s'orienter maintenant vers les regroupements intercommunautaires, dans un seul souci de logique comptable.

 
 

Publié dans Presse

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